Ça bouge dans l’affaire du Médiator.
Ce qui n’est pas pour déplaire aux victimes de ce médicament, notamment les Tarnaises, dont une trentaine a entamé une longue action au civil.
«Certains dossiers ont abouti. D’autres sont encore en cours en raison des difficultés liées à l’éloignement des médecins experts, explique Me Michel Albarède. Nous n’avons pas choisi le recours auprès de l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (N.D.L.R. Oniam). Sur les 3 200 dossiers déposés, 86 % ont été rejetés. De plus, l’office n’indemnise pas tous les postes de préjudices. Ce n’était pas intéressant pour les victimes que nous représentons.»
Marc Durand-Carrier, un Albigeois de 62 ans, professeur d’économie et de gestion, fait partie des victimes du Médiator. Reconnu victime à 100 %, il n’a toujours pas été indemnisé.
«J’ai pris ce médicament de 2000 à 2005. J’étais très mal, je ne pouvais plus respirer. On m’a diagnostiqué un asthme sévère alors que je souffrais d’hypertension artérielle pulmonaire. Mon cœur risque d’exploser à tout moment en raison de la trop forte tension. Toute cette histoire m’a créé d’énormes préjudices. J’essaie de reprendre mon emploi à mi-temps thérapeutique. À plein temps, c’est impossible, je suis trop fatigué.
J’ai intenté mon action entre 2011 et 2012, j’espère être indemnisé le plus vite possible.»
Source : La Dépêche